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La Roue du Temps : Une épopée trop ambitieuse ?

La méthode ne sert pas toujours l'écriture.

Il parait que Robert Jordan était un vétéran du Vietnam lorsqu'il est devenu écrivain.

Il a commencé par écrire des romans historiques avant de se lancer dans la fantasy. Ingénieur de formation, il avait une approche méthodique de l'écriture. Il a créé des mondes avec la précision d'un architecte. La Roue du Temps est son œuvre majeure, une saga qu'il n'a pas pu terminer. Brandon Sanderson a pris le relais après sa mort en 2007, en se basant sur ses notes détaillées.


Une histoire qui se perd dans sa propre complexité

La Roue du Temps raconte l'histoire de Rand al'Thor, un jeune fermier qui découvre qu'il est le Dragon Réincarné. Il doit sauver le monde du Ténébreux. Jusqu'ici, rien de très original. Mais Jordan ne s'arrête pas là. Il ajoute des couches et des couches de complexité.

Il y a des dizaines de royaumes. Des centaines de personnages. Des intrigues politiques qui s'entremêlent. Des prophéties dans tous les sens. Des cultures différentes avec leurs propres coutumes. Un système de magie compliqué. Des organisations secrètes. Des créatures mystérieuses.


Le problème, c'est qu'on se perd. Facilement. Très facilement.


Des personnages attachants dans un labyrinthe narratif

Les personnages de Jordan sont bien construits. Rand est crédible dans son refus du destin. Mat Cauthon apporte de l'humour avec son côté voyou chanceux. Perrin Aybara touche par sa loyauté et ses doutes. Les personnages féminins sont forts et nombreux, ce qui était rare à l'époque.


Mais ces bons personnages se perdent dans un récit qui n'en finit pas. Jordan décrit tout. Les vêtements. Les paysages. Les us et coutumes. Les pensées de chaque personnage. Les moindres détails de chaque scène. Des chapitres entiers sont consacrés à des événements mineurs.


La comparaison inévitable avec Tolkien

Le Seigneur des Anneaux raconte une histoire simple : détruire un anneau pour sauver le monde. L'intrigue est claire. Les enjeux sont compréhensibles. Tolkien a créé un monde complexe, mais il ne nous assomme pas avec. Il nous donne ce qu'il faut pour suivre l'histoire.


Jordan fait l'inverse. Il veut tout nous montrer. Tout nous expliquer. Résultat : on se noie dans les détails. L'histoire principale disparaît sous les intrigues secondaires. On oublie pourquoi on lit.


Le piège de l'ambition démesurée

Jordan voulait créer LE monde de fantasy ultime. Plus grand que celui de Tolkien. Plus détaillé. Plus réaliste. Il y est arrivé, d'une certaine façon. Son monde est immense. Ses cultures sont fouillées. Son système de magie est cohérent.


Mais à quel prix ? Quatorze tomes. Des milliers de pages. Des longueurs interminables. Des personnages qu'on oublie. Des intrigues qu'on ne suit plus. Un rythme qui s'essouffle.


Une œuvre qui divise

La Roue du Temps a ses fans hardcore. Ils adorent la complexité. Ils aiment se perdre dans ce monde. Ils apprécient les détails. Pour eux, c'est la richesse de l'œuvre qui fait sa force.

D'autres abandonnent en route. Trop long. Trop compliqué. Trop de personnages. Trop d'intrigues parallèles. Ils cherchaient une histoire, ils ont trouvé une encyclopédie.


Le verdict

La Roue du Temps est une œuvre impressionnante. L'ambition de Jordan force le respect. Son monde est d'une richesse incroyable. Ses personnages sont mémorables.


Mais c'est aussi une œuvre frustrante. Elle demande un investissement énorme au lecteur. Elle teste sa patience. Elle le perd dans ses méandres. Elle sacrifie parfois le plaisir de lecture à l'exhaustivité.


Si vous aimez les mondes complexes et que vous avez du temps devant vous, lancez-vous. Si vous cherchez une histoire fantasy accessible et bien rythmée, passez votre chemin. La Roue du Temps n'est pas pour les lecteurs pressés ou casual.


C'est peut-être ça, le vrai problème de Jordan. Il a voulu écrire pour les érudits de la fantasy. Il a oublié que la plupart des lecteurs veulent juste une bonne histoire bien racontée. Comme celle du Seigneur des Anneaux.

Et si je peux vous confier un secret : il m'a perdu dans ses longues lignes...


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